Presqu’île avant l’heure

 

L’école Presqu’île, malgré sa taille modeste (elle accueille 24 étudiants maximum par promotion), se place parmi les références en matière de design et d’arts appliqués. Nous avons suivi trois étudiants de l’établissement scolaire pendant leurs préparatifs pour la Fête des Lumières.

Après l’annulation des célébrations en 2015, Claire Salvadori, Olga Tolstova et Thomas Gauzelin ont dû revoir leur projet respectif qui avaient été sélectionnés par la mairie du 9e arrondissement pour être exposés.

Avec leur illumination, les deux jeunes femmes rendait hommage à l’aviateur lyonnais Ferdinand Ferber sur la place portant son nom, située dans le quartier de Vaise. Le 9e arrondissement n’accueillant aucune œuvre cette année, elles ont dû changé leur fusil d’épaule.

« Nous nous sommes greffées au projet de Thomas, que nous avons également dû retravailler », explique Claire. L’oeuvre, baptisée Motif jacquART, est simplement constituée de bassines en plastique vert, bleu et violet, solidement attachées ensemble pour former des dessins jacquard.

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Olga assemble les bacs de plastique avant de les mettre en place sur les grilles.

« Chaque caisson va renfermer une ampoule LED résistante à l’eau, mentionne Claire. L’objectif est de rendre hommage à l’histoire lyonnaise en formant un motif bien connu des amateurs de tricot : le motif jacquard », ajoute-t-elle. De quoi rendre fier l’inventeur du métier à tisser semi-automatique Joseph-Marie Jacquard, né à Lyon en 1752.

L’oeuvre de leur camarade a été repêchée, mais ses dimensions et son positionnement ont été chamboulés. A l’origine, elle était destinée à être installée en hauteur sur une clôture plus grande qui entoure un terrain de basket dans le 9e, et non sur les grilles du square Basoche dans le Vieux-Lyon.

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Le projet de Thomas tel qu’imaginé en 2015, avant que la fête ne soit annulée. (c) FDL

Etudiants aujourd’hui, créateurs demain

Les étudiants de l’école Presqu’île ne se dirigent pas vers des carrières en architecture d’intérieur ou arts du spectacle, comme le font les élèves en architecture. Claire envisage plutôt de se tourner vers une carrière en agencement.  » L’avantage c’est que notre champ d’intervention est plus large qu’un ingénieur du son ou un architecte d’intérieur. Un jour, je peux travailler pour une municipalité, le lendemain, pour un metteur en scène « , souligne Claire, emballée.

Vous avez des questions sur les techniques utilisées par les étudiants ? Posez vos questions directement sur notre compte Twitter  et Facebook. Ils y répondront le vendredi 9 décembre, dès 21 heures, sur notre Périscope.

Hugo Dervissoglou

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